mercredi 23 décembre 2020

Under the Pyramids, Dig me no Grave

Under the Pyramids

Dig me no Grave - 2020 

Tous les trois ans, ce groupe en provenance de Russie sort un album... et le petit dernier, leur troisième - et celui dont je vous parle ici - vient tout juste de sortir !

Je ne vous cache pas que, depuis que je me suis lancé dans l'aventure Disquaire d'Auseil, et que j'ai commencé à passer du temps et à dépenser quelques piécettes sur Discogs, ce groupe a été un des premiers dont j'ai acquis rapidement les disques, se retrouvant ainsi en haut de la trèèès longue liste des artistes dont j'avais envie de vous parler. Puis, allez savoir pourquoi, je ne l'avais pas encore fait. La sortie de ce troisième album est donc l'occasion pour moi de réparer cette grossière erreur.

Dig me no Grave, depuis la première démo From past Eons datant de 2011, affiche clairement ses inspirations Lovecraftiennes. Le nom du groupe, déjà : même s'il s'agit du titre d'une nouvelle de Robert E. Howard, elle fait bien partie de ce qu'il est commun d'appeler le "Mythe de Cthulhu". Mais trêve de digressions (même si finalement cela reste dans le sujet), revenons-en à notre propos initial, à savoir Under the Pyramids...
Les plus perspicaces, c'est à dire ceux qui ont lu Lovecraft, savent que sous ce titre se cache une de ses collaborations les plus réputée, plus connue sous le titre Imprisonned with the Pharaohs. Mais plutôt que de collaboration, il s'agit bien entendu d'une écriture complète de la part d'H.P.L. que le magicien Harry Houdini signera de son seul nom lors de la parution de la nouvelle dans le numéro de Weird Tales de mai 1924 (et dont voici la couverture, juste pour le plaisir).
 
Partons donc en Égypte, allons visiter ces tombes gigantesques et impénétrables que sont les pyramides. Faisons ce voyage en musique que propose Dig me no Grave.
Cela débute par l'incontournable petite intro calme et sereine que je vous conseille de prendre à sa juste mesure : une bouffé d'air avant que ne démarre les hostilités. Elles arrivent vite, profitez-en.
Bim ! On y est avant même la fin de la première minute, dans le vif du sujet, avec Under the Pyramid, titre éponyme qui plante parfaitement le décor : cet album promet d'être un rouleau compresseur solide et puissant, prêt à damer le sable des déserts les plus arides.
Ce qui suit n'est que preuves continues et sans failles de ce que nous laissait pressentir le premier morceau. The Doom of Samath, From Beyond, Mortus Templaris... les titres se suivent, dans une osmose parfaite, loin de la linéarité : une cohésion ferme qui fait mouche, sur les bases d'une rythmique de guitares ebourifante, une batterie impeccable et des solos aussi déments que l'auteur du Nécronomicon.
Je ne fais pas le détail de chaque morceau, comme le groupe ne fait pas de détail en nous assénant un bon death percutant et jouissif. Oui, jouissif...
Car voilà, moi, les voix grasses et profondes qui balancent leurs tripes pour me transporter loin du petit salon d'où je vous écris ces quelques lignes, ben ça me fait vibrer les entrailles à un degré d'incommensurables plaisirs.
J'ai essayé de trouver une piste meilleure, ou différente, ou plus ceci, ou plus cela. Mais impossible d'extraire de cet album un morceau pour le porter aux nues. Ils sont, sincèrement, tellement bons que c'est peine perdue.
Cependant, il y a cette brève intro de basse (juste une descente) pour Kadath Delenda qui me fait dresser l'oreille dés que je l'entend (je sais, c'est idiot, mais c'est ainsi) et un autre petit truc qui me titille toujours autant quand retentit, au détour d'un bon gros son, un "ÏA, ÏA". Et là, c'est sur le huitième titre, Fire burns brighter, qu'on y a droit... raaahhh, que c'est bon. 

Vous l'aurez compris, j'ai pris une belle et bonne grosse claque avec ce Under the Pyramids de Dig me no Grave. Je vous invite à en faire de même et, n'oubliez pas : si vous voulez que ce groupe sorte une nouvelle gourmandise de cet acabit dans trois ans (ou avant, même, s'il vous plait !), soutenez le. Achetez la musique que vous écoutez, encouragez les petits labels en achetant des CDs ou des cassettes. Un artiste a besoin de bouffer pour nourrir notre âme avec son art.
Soutenez les artistes, soutenez les labels, soutenez les disquaires indépendants.


Under the Pyramids, ce sont 10 titres pour une durée totale de 37'15 mns
1. Under the Pyramids
2. The Doom of Samath
3. From Beyond
4. Moruss Templaris
5. Kadath Delenda
6. When Old Gods Awake
7. Trap of the Dead
8. Fire Burns Brighter
9. Grotesque Dwellers
10. Dark Predictions

Dig me no Grave, c'est:
Alexey Rumyantsev - Chants
Nikita Smirnov - Guitares
Ivan Mishin - Guitares et basse
Vlad Kotov - Basse (sur titres 5 et 6)
Anatoly Schenikov - Batterie
Roman Galibov - Batterie (sur titre 10)

Visuel de la jaquette : Rotten Fantom, design : Solar.

Under the Pyramids est dispo au format digital en écoute libre sur Bandcamp depuis le 15 décembre 2020,
Il est sorti à la même date au fromat CD, au tirage limité de 500 exemplaires, sur le label Mexicain Iron Blood and Death Corporation, en passant par leur page Bandcamp aussi...

Parution : 15 décembre 2020

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